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Généralités
sur la torbernite :
Minéraux présents : TORBERNITE - En cristaux centimétriques. Les plus beaux échantillons français connus proviennent de ce site. Se présente sur gangue granitique (kaolinisée par endroits), sans gangue, ou bien sur quartz morion dont la taille des cristaux est de l'ordre du centimètre. En réalité, il s'agit de métatorbernite (torbernite déshydratée).
AUTUNITE - Cristaux centimétriques. L'autunite seule n'aurait été trouvée que dans une " cheminée " lors de la réouverture des travaux. Sinon, elle est souvent présente sous la torbernite, ou bien étroitement associée, ce qui confère aux échantillons la propriété d'être fluorescents au UV (grande et courte longueur d'onde). PYRITE - en cristaux de quelques millimètres dispersés et oxydés sur le quartz morion. A noter que des échantillons présentant des empreintes de cubes dans le quartz (comme à Echassières - Allier) ont été trouvés. Aucune étude actuelle (2002) ne permet de dire s'il s'agissait de pyrite, ou d'un minéral uranifère dissout.
Un couple de personnes habitait entre deux rochers, sous un toît de bois et fougères. Ils vivaient chichement et d'une façon un peu sauvage. Cinq ou six enfants naquirent dans cet endroit, et toute la famille était considérée comme " n'ayant pas toutes ses capacités mentales (ou physiques) ". Un jour la cabane brûla et tout fut détruit. La mairie d'Entraygues décida alors de leur construire une maison correcte, qui serait, maintenant située en contrebas de la route qui monte à Las Carriols, à proximité du petit ruisseau qui vient de la mine. Margabal, en patois, viendrait donc de " mal foutu " comme la maison ou la famille.
Historique des prospections : 1957 - 1960 : Les travaux de recherche et l'exploitation sont conduits par la CFMU (Compagnie Française des Minerais d'Uranium). E. Marc se souvient d'avoir vu, dans le bureau du contremaître, des pièces de torbernite cristallisée, exceptionnelles de par leur taille et leur cristallisation. 1960 : Foudroyage de l'entrée sur une distance de 25 m environ. Il ne subsiste alors des travaux que le reste d'une tranchée, encombrée par des blocs et du déblai. 1980 (environs de) : Deux aveyronnais creusent dans les déblais de l'entrée et trouvent dans des filonnets satellites, quelques pièces cristallisées. Ils s'arrêtent après beaucoup d'efforts, car deux blocs volumineux empêchent toute poursuite des travaux. L'accès à la mine se faisant très discrètement (recommandation encore valable aujourd'hui ! ! !), l'apport de gros matériel n'est pas possible. Quelques temps plus tard, un autre personnage commence à creuser une petite galerie horizontale, au dessus de l'ancienne galerie qui s'enfonce le plus dans le Puech de Soulouze. Celle-ci semble suivre le filon de quartz morion. Aucune information ne filtre quant aux résultats des travaux. Cette galerie se remplit d'eau petit à petit Mars 1996 : Un autre aveyronnais commence, seul, à creuser un trou vertical, dans le granite, après avoir effectué des mesures afin d'être certain d'arriver dans la galerie principale. Le travail ne se fait qu'à la masse et au burin. Las, il demande de l'aide à de ceux qui avait creusé dans les années 80. Ils se relaient de 8 heures à 17 heures, avec 15 minutes de pause pour déjeuner. Un troisième personnage vient se joindre un court moment. Le travail s'effectue depuis le 22 mars jusqu'au 21 mai. Au fond du trou, la roche sonne " creux ". L'accès à la mine se fait au bout de 35 jours de travail entièrement manuel (soit un total de 350 heures), par un puits de 4 mètres de profondeur.
La mine apparaît donc en V, grossièrement orientée N-S, avec une galerie de 50 m (à droite) se dirigeant vers l'extérieur de la montagne. La galerie de gauche (65 m), au contraire, s'éloigne du versant du Puech. Galerie de gauche :
Galerie de droite : Cette seconde galerie de 50 m est peu saine. Elle a, elle aussi, été tracée en suivant un filon de wad minéralisé, mais le granite encaissant est friable. Des boisages avaient été installés par endroits, et se sont rapidement dégradés. Une descenderie à été creusée de l'intérieur, mais ne rejoint pas la surface. Aucun travail contemporain de recherche de cristallisations n'a encore été entrepris ce qui se comprend. Les échelles sont alors détruites, et le trou d'accès rebouché. Les découvertes restent alors secrètes Janvier 1997 : Après avoir repéré comment évoluait les géodes découvertes en 1996, l'un des protagonistes retourne sur le site aidé par un de ses amis, lui aussi collectionneur, et reprend l'amorce de galerie noyée en direction des géodes découvertes lors de la première visite. Celle-ci mesure en moyenne 1 m de largeur, 1,30 m de hauteur et , tout en suivant un filon minéralisé de quartz morion (1 à 3cm de puissance) sans AUCUNE trace de torbernite , se poursuit sur 10m. et est située presque au dessus de la galerie de gauche. Le travail se fait " à la main ", dans un granite de grande dureté. Après 11 jours de travail à deux, les travaux sont abandonnées. Mai -Juin 1997 : Les travaux sont repris - par les mêmes acteurs ! -On arrive alors à l'emplacement de la géode vidée du dessous. Quelques petites pièces sont encore extraites, mais la qualité reste médiocre, en regard de ce qui va suivre Quelques dizaines de centimètres plus loin, après avoir " passé " 3 géodes successives, une " cheminée " de 3,50m de hauteur remplies de torbernite et d'autunite cristallisée se présente. C'est la grosse découverte. Une pièce de 50cm env. est alors extraite, entièrement cristallisée. La qualité est là : des cristaux verts intense, brillants et atteignant parfois 2 cm. En 1997, 430 heures de travail ont été nécessaires pour arriver à ce résultat. Fin 1997 : Le chantier est ensuite repris par un autre personnage qui découvre à son tour une zone extrêmement riche et de qualité : les " cheminées " vont jusqu'à 3 mètres de hauteur. La pièce présentée au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris (50 cm de haut) en provient, ainsi que la majeure partie des pièces présentées en bourse au cours de l'année qui suit. 1998 : La réouverture de Margabal n'est plus un secret. La communauté minéralogique est au courant... Une succession de chantiers va s'y dérouler, avec plus ou moins de chance. Les visites successives aboutissent alors à un dépilage (qui fait suite à la petite galerie d'accès de 7-8 mètres) qui mesure jusqu'à 3 mètres de hauteur, et s'étend sur 8 mètres environ. Tous les déblais sont envoyés dans la galerie de 65 m, la comblant petit à petit.
Conclusion
: En 1978, la rumeur faisait état d'un "filon fortement minéralisé
qui avait été croisé et non suivi". Les anciennes
pièces en proviendraient. Mais, il était dit que la mine
ne pouvait plus rien donner, le gisement étant épuisé.
La ténacité de certains, et l'acharnement au travail ont
permis de prouver le contraire
Une fois de plus, des pièces
minéralogiques de très haut niveau minéralogique
sont sorties de ce gisement.
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7/09/15
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