Histoire de la fluorine

Le Livre de Valzergues
E.Guillou Gotkovsky
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AUTRES MINES ET GISEMENTS AYANT LIVRÉ DE LA FLUORINE, MAIS NON INTERESSANTS DU POINT DE VUE INDUSTRIEL
(POUR LA FLUORINE)

Fluorite d'Argiesans - Terr. de Belfort

ARGIESANS
Territoire de Belfort

Fluorite en boule - Buxieres-les-mines - Allier

BUXIERES LES MINES
03 Allier


La carrière de Buxières-les-Mines se situe en bordure du bassin houiller de l’Aumance datant du permien. Les minéralisations (fluorine en "boule", blende, galène...) sont issues de solutions hydrothermales injectées à proximité de grandes fractures dans le socle. Les nombreuses diaclases et les tirs de mine qui décalent la roche rendent le front de taille très dangereux.

 

Fluorites de Buxieres sur spathfluorminerals

 

Octaèdre de fluorine - Mont-Blanc

MONT-BLANC (MASSIF)

Le site :

Le massif du Mont-Blanc, essentiellement granitique, est situé dans la partie occidentale des Alpes. Il est « relativement restreint en superficie puisqu'il s'étend sur seulement 400 km2 environ, mais il empiète sur trois pays : il est situé en grande partie sur le département français de la Haute-Savoie, mais aussi de la Savoie, sur la Vallée d'Aoste italienne et le canton du Valais suisse ».
Ce massif est homogène, c’est-à-dire que le relief n’est que peu entrecoupé de vallées et les torrents alimentés par les glaciers ne sont pas assez importants pour permettre une érosion significative.

 

La minéralogie :

Outre le granite en tant que roche encaissante, on trouve également des gneiss provenant d’anciennes roches hercyniennes qui ont subi l’orogenèse alpine.
On y trouve épidote - quartz « fumé » - adulaire - chlorite - calcite - fluorine. Selon les associations, cette dernière peut être plus ou moins abondante.

La fluorine prend des teintes rares qui sont typiques de ce massif : de rose à rouge. Il est possible d’avoir d’autres couleurs, mais ce n’est pas toujours synonyme de qualité de cristallisation. Celle-ci est essentiellement octaédrique, et les spécimens les plus recherchés sont les cristaux associés à d’autres minéraux (quartz, dolomie blanche). Les découvertes restent rares et nécessitent l’expérience des gens de la montagne. 

Les Droites, les Courtes, le Bassin de Talèfre, la Pointe des Améthystes... sont des noms qui font partie des rêves de minéralogistes.
           

Mont-Blanc sur spathfluorminerals

NERIS LES BAINS
03 Allier


Néris les bains est une petite ville thermale située dans le département de l’Allier surtout connue pour ses vestiges gallo-romains plûtot que pour ses gîtes minéraux. A proximité des nombreux gisements de charbon, on connaît la présence de fluorine ; c’est pourquoi des prospections ont été engagées dans ce secteur pour « vérifier » la corrélation entre présence de fluorine et bassin houiller. La faible largeur des fentes minéralisées explique l’absence de pièces de taille importante. La particularité de la fluorine réside dans la couleur très soutenue. La couleur violette intense virant au violet très foncé sur les arêtes des cubes contribue avec le quartz au contraste des pièces ce qui les rend esthétiques

Pyromorphite - Ussel - Corrèze

USSEL
19 Corrèze


Le filon des Farges, à 3 km à l'Est d'Ussel, a été exploité avant tout pour le plomb, dont le minéral principal dans le gisement est la galène. Parmi les minéraux d'oxydation de la galène, sa pyromorphite (chlorophosphate de plomb) a une couleur et une qualité de cristallisationqui ont rendu ce gisement mondialement célèbre. Ce qui est moins connu est la présence de fluorine, en association avec le quartz et la barytine. Actuellement (2002) le site est inaccessible : les installations ont été entièrement démontées ou détruites, et les travaux souterrains sont noyés

Fluorine, calcite et quartz - Peyrebrune - Tarn

PEYREBRUNE
81 Tarn


Le district filonien de Peyrebrune est situé sur la commune de Lafenasse, à 6 km de Réalmont (Tarn). Les filons ont été reconnus sur près de 4 km de longueur et sont connus sur 512 m de hauteur. Les filons de Peyrebrune sont exploités depuis l'Antiquité. La Société Métallurgique et Minière de Peñarroya, fut la dernière société à exploiter ce gisement, pour le plomb et le zinc. Les cristallisaions de fluorine (minéral ici secondaire) contribuèrent à la renommée mondiale de ce gisement.

ECHASSIERES
03 Allier


Carrière de kaolin, où de superbes cristallisations de quartz ont été trouvées. Des indices laissent penser qu'il y a eu de la fluorine...dont des box-works, et des cristallisations surpenantes...

 
AUTRES SITES REMARQUABLES
(QUI N'ONT PAS LIVRÉ DE FLUORINE)

Polysphalerite - Asprières - Aveyron

ASPRIERES-BOUILLAC
12 Aveyron


Les mines de plomb de la région d'Asprières et Bouillac ont été exploitées depuis l'époque gallo-romaine. Plusieurs sites on livré de la pyromorphite dont les faciès sont propres à chacun. De l'hémimorphite cristallisée a été trouvée, associée la pyromorphite. Toujours est-il qu'il s'avère que tous les sites
qui ont livré des spécimens minéralogiques sont rattachés à
la mine de La Vidalle.
Exploitée de 1885 à 1920, cette mine a été exploitée pour le plomb. Actuellement, La Compagnie des Mines d'Asprières a repris la concession.




Torbernite - Margabal - Entraygues sur Truyere - Aveyron

MARGABAL
12 Entraygues s/Truyère


Cette mine d'uranium qui fut exploitée à partir de 1957 par la CFMU. De la torbernite d'une qualité exceptionnelle (taille et cristallisation) en a été extraite. La ténacité de certains, et l’acharnement au travail ont permis de prouver que certains sites qualifiés d'épuisés pouvaient encore receller des trésors… Des curiosités minéralogiques laissent penser que des minéraux cubiques s'y sont trouvés...

Torbernites sur spathfluorminerals

Ankerite et chalcopyrite - Millau - Tarn

MILLAU
Tarn

Lors des travaux effectués pour construire le viaduc de Millau, des carrières ont livrés des spécimens minéralogiques divers, dont certains peu communs. Ankérite, barytine, aragonite en encroutements très blancs et tétraèdrite pseudomorphosée en malachite ont été découverts.

 

Spécimens de Millau sur spathfluorminerals

LES MALINES
Saint-Laurent-le-Minier

LES MALINES

La mine des Malines est située dans le Gard, sur la commune de Saint-Laurent-le-Minier, à une dizaine de kilomètres au sud ouest d’Alès. La surface de l’exploitation est d’environ 8 km2, et les travaux représentent 300 km de galeries.
Saint-Laurent-le-Minier doit son nom aux mines d'or et d'argent, exploitées depuis le Moyen
Le district des Malines comprend :

    La mine (ou secteur) Florence,
    La mine de la Sanguinéde,
    Les Cèdres,
    Les Vieux Travaux.

Les premières mines semblent remonter à l'âge du bronze pour le cuivre. L’époque romaine puis le Moyen Âge virent l’exploitation du cuivre,   plomb argentifère, fer, et le zinc.
Différentes sociétés eurent différentes concessions, de façon discontinue, de 1857 à 1991.

 

La minéralogie :

- barytine : Très connue, pompons crêtés blancs sur de la sphalérite brune ou rouge ; associés à la bournonite grise ; et aussi, tabulaire transparente, bleue ou grise, avec pyrite parfois...
- bournonite  : elle peut atteindre d'importantes dimensions, les cristaux de plus ou moins 5 cm sont un classique apprécié pour le site, certains cristaux allant jusqu'à 10 cm, ce qui pour l'espèce est proche du record.
- sphalérite : noire ou rouge rubis, très abondante.
- pyrite : commune, peut donner de grosses pièces.
- galène : certains spécimens ont un aspect réticulaire peu courant.
- wurtzite, calcite, azurite, cérusite, chalcopyrite, dolomite, greenockite, hydrozincite, malachite, marcasite, quartz... 

 

 

TREPCA
Kosovo

La mine de Trepca a fourni aux musées et aux collectionneurs du monde entier des spécimens exceptionnels de divers minéraux, notamment vivianite, ludlamite, jamesonite, pyrrhotite, arsenopyrite, dolomite, et plus communément de très belles blendes marmatites. On décompte ainsi plus de 60 minéraux. C’est un géant qui pèse 60 millions de tonnes de minerai contenant 5 millions de tonnes de plomb et zinc métal. Bien qu’aucune fluorine n’y ait encore été découverte, le triste sort qui frappe ce gisement célèbre, depuis 1990 et la guerre du Kosovo, justifie largement de lui accorder une page du site. Comble du destin, en 1999, le musée minéralogique de la mine a été pillé. Heureusement, de sérieux espoirs pour une reprise de la mine sont maintenant permis.

Article complet de Jean Feraud

Dans la partie "membres" du site, tous les articles sur les mines ci-dessus sont developpés comme celui sur Trepca...

 

HUELGOAT
Finistère

Le site :

Huelgoat est située dans le Finistère, à proximité de Chateaulin. La région d'Huelgoat forme un affleurement granitique dû à l'érosion des anciens terrains sédimentaires qui le recouvrait Cette zone granitique a subi des déformations qui ont permis l’infiltration d’eau formant ainsi des minéralisations de plomb, d’argent et d’autres métaux. Huelgoat est aussi connu pour ses rochers de toutes tailles et de toutes formes qui, d’après la légende, seraient l’oeuvre de Gargantua.
Le plomb a été exploité depuis l’Âge de Bronze, puis pendant l’Antiquité, mais surtout à partir du XVème siècle pour finir à la fin du XIXème siècle Les principales exploitations étaient la mine de Huelgoat et la mine de Poullaouen. Ces mines ont surtout été exploitées entre 1750 et 1867, l'apogée se situant à la fin du XVIII siècle. Les carrières de granite redeviennent alors les principales exploitations.

La minéralogie :

Le granite est une roche qui a été fortement exploitée par les carriers, jusqu’à menacer les célèbres rochers. Mais d’un point de vue minéralogie, on distingue :

-  La laumontite : décrite par Haüy, zéolite dont la localité type, découverte par Gillet de Laumont , dans les mines de Huelgoat;
-  Plumbogummite : localité type, découverte aux mines de Huelgoat-Poullaouen par Romé de l'Isle en 1779;
 - "Sexangulite" (discréditée) pyromorphite pseudomorphosés en galène, décrit dans la "Minéralogie" d'Haüy paru en 1801 ;
- Pyromorphite verte en fins cristaux, ou brun violacé en gros cristaux.
- Galène en cristaux importants ;
- Sphalérite, pyrite, marcasite, anglésite, cérusite, bromargyrite,   chlorargyrite...
- Minéraux de néoformation.

SALSIGNE
Aude

Le site :

La mine de Salsigne est située dans la Montagne Noire et couvre une superficie de 200 km2. Il est couvert par 7 concessions (Salsigne, Villanière, Villardonnel, Malabau, Pujol, Lastours et La Caunette). Le champ filonien s’étend sur plus d’un kilomètre de long, 600 m de large et 400 m de profondeur.
Ce gisement a commencé à être exploité au moins au moins 1 siècle avant notre ère, pour le minerai de fer. En 1892, la présence d’or a été mise en évidence mais son exploitation n’a débuté qu’en 1912, date à laquelle une usine de traitement a été installée. Jusqu’en 2004, date à laquelle la mine a fermé, environ 120 tonnes d’or ont été produites.

La minéralogie :

Les minéralisations sont très abondantes et variées :

- Pyrite : elle est présente en cristaux cubiques qui peuvent atteindre de gros cristaux15cm d’arête ;

- Calcite : elle est abondante et présente de nombreux habitus, avec inclusion ou saupoudrage de pyrite ;

- Arsénopyrite : exploité pour l’arsenic, elle peut être massive ou en cristaux centimétriques ;

- Aragonite : très aérienne, des spécimens parfois importants ont été trouvés lors de l’avancement des travaux ;

- Chalcophyllite : cristallisations supérieures en qualité à celles de la mine de Cap Garone (Var)

- Bismuthinite : des baguettes grises de 1 cm de longueur ont été trouvées dans des géodes de chlorite ;

- Ludlamite : de couleur vert pomme à vert bouteille, elle peut être massive ou en cristaux brillants. Elle a été décrite en 1969 à Salsigne.

- Vivianite : cristaux de quelques millimètres à plusieurs centimètres d’un vert profond;

- Chalcopyrite : abondante en agrégats microcristallins, des sphénoédres maclés supérieurs au centimètre ont été découverts;

- Yvonite : la mine de Salsigne est sa localité type.

Autres minéraux : childrénite, claraïte, cornubite, cronstedtite, cuivre, cuprite, cyanotrichite, delafossite, devilline, ferbérite, fluorapatite, gormanite, malachite, olivénite, parasymplésite, parnauite, picropharmacolite, posnjakite, scorodite, sidérite, tyrolite....

TRÊVES

Situé dans  les Cévennes, ce gisement a donné lieu à des travaux médiévaux pour le plomb et l’argent. Plus récemment,   une concession dite de Trêves a été pour la société minière et métallurgique de Valleraugue le 29 août 1905.  Les travaux débutèrent en 1908 mais  restèrent assez peu importants par manque de moyens. Vers 1927 à la société minière et métallurgique de Villemagne développa les installations fixes et un transporteur aérien. Cette exploitation fut interrompue vers 1936 et reprise en 1973 par la société Pennaroya (S.M.M.P.) pour prendre le relais de la mine de Villemagne (St-Sauveur Camprieu) en cours d’épuisement. Toute exploitation fut arrêtée pour cause économique (baisse des cours alors que le gisement n’est pas très riche) vers 1980.

La minéralogie :

Des minéralisations à Zinc – plomb - Argent, sont situées surtout dans le Trias et le Jurassique inférieur – moyen sont fréquentes sur le pourtour du Massif central mais ne sont vraiment importantes que dans les Cévennes, notamment aux Malines et à Trèves.
Les cristallisations interessantes sont :
-Calcite,
-Dolomie,
-Sphalérite,
-Galène,
-Pyrite,
-Chalcopyrite

 

 

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8/03/13