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      2.1.2. 
        Chimie organique :mousses isolantes, solvants spéciaux (et aérosols) 
       
        Parmi ces polymères, le polytétrafluoroéthylène 
        (C2F2)n ou PTFE est le plus connu du public sous la marque ®"Téflon". 
        Cest un polymère fluoré et non un CFC comme certains 
        ouvrages lécrivent. Il est fabriqué à partir 
        de HCFC et est sans effet sur la couche dozone. Il est doué 
        de propriétés remarquables (ininflammabilité, insolubilité 
        dans les solvants, stabilité à la chaleur, extrême 
        résistance mécanique) qui lui permettent d'être employé 
        dans la construction mécanique, dans la fabrication de matériel 
        de chimie, dans l'industrie électrique, dans l'industrie aéronautique, 
        dans le revêtement de certains ustensiles de cuisine (poêles 
        de la marque ®"Tefal"). Il fait partie des produits qui 
        constituent un débouché pour les HCFC dont lusage 
        comme fluide est banni à terme par le protocole de Montréal 
        (ou plutôt les protocoles élaborés à la suite 
        du protocole de Montréal : Londres, Copenhague etc.). 
       
        La grande stabilité de la liaison carbone-fluor, qui est lun 
        des éléments du succès commercial du polytétrafluoroéthylène, 
        a justifié un grand nombre de recherches dans le domaine des polymères 
        perfluorés. Des élastomères, dont la chaîne 
        est constituée de motifs hétérocycliques séparés 
        par des chaînons aliphatiques perfluorés, ont été 
        décrits comme utilisables en service permanent à 250°C. 
       
        Le prix élevé des monomères, les difficultés 
        de mise en uvre et la faible dimension des récentes unités 
        de production expliquent que les matériaux de grande résistance 
        thermique soient de 50 à 200 fois plus chers que les polymères 
        de grande diffusion. Cependant certains dentre eux sont maintenant 
        offerts à des prix qui permettent denvisager des applications 
        de plus grande diffusion. On peut distinguer plusieurs domaines dapplication 
        dans lesquels leur pénétration est désormais appréciable, 
        et devrait encore se développer avec la diminution des prix de 
        revient : 
        - lélectrotechnique : pour les applications de vernis démaillage 
        des conducteurs électriques ; 
        - laviation et les engins : dans ce domaine, les polymères 
        thermostables sont utilisés pour la réalisation de matériaux 
        de structure. Ils permettent lobtention de structures collées 
        légères et fiables, et associés à des matériaux 
        de renforcement, en particulier aux films à haut module, ils conduisent 
        à des matériaux «compounds» à hautes 
        performances ; 
        - lélectronique où ils trouvent des applications pour 
        la réalisation de supports de circuits imprimés ou de circuits 
        souples. Les adhésifs conducteurs ainsi fabriqués sont thermostables 
        et servent à l'assemblage de circuits intégrés. Leurs 
        propriétés isolantes sont recherchées pour le développement 
        des circuits à haute intégration ; 
        - les techniques de séparation pour la réalisation de membranes 
        et de diaphragmes résistants aux environnements agressifs et chauds 
        ; 
        - le développement des énergies nouvelles, comme la géothermie 
        et lexploitation du pétrole profond, implique le développement 
        de nouveaux matériaux isolants ;  
        - enfin, on ne saurait oublier que les matériaux thermostables 
        possèdent des propriétés dininflammabilité 
        et cest ainsi que les vêtements de protection des personnes 
        susceptibles de se trouver prises dans les incendies brutaux sont conçus 
        en fibres thermostables. Plus généralement, ces polymères, 
        utilisés seuls ou combinés avec des matériaux de 
        renforcement, conviennent à lisolation du matériel 
        appelé à fonctionner à haute température. 
        Ils peuvent entrer dans la fabrication de moteurs électriques, 
        de transformateurs, de pompes pour fluides chauds, de revêtement 
        pour surfaces métalliques chauffées, à moins quils 
        ne servent eux-mêmes de «carter» de protection. 
       
        Signe du dynamisme de ces recherches, début 1999, la Daikin America 
        Inc., filiale de la Daikin Industries du Japon, a lancé un programme 
        trisannuel de 130 M$ pour renforcer ses activités en chimie du 
        fluor, tandis que la Allied Signal Inc. a soumis au visa des autorités 
        environnementales US un nouveau produit, le HFC 245fa, en substitut de 
        son équivalent le HCFC 141b pour la fabrication des mousses en 
        polyuréthane et en polyisocyanurate rigides. e) Les résines 
        fluorées et leur avenir 
        Les résines fluorées et globalement tous les produits plastiques 
        et mousses semblent avoir un bel avenir dans la mesure où malgré 
        la présence de CFC parmi les matières premières qui 
        sont à la base de leur fabrication, la teneur en CFC est très 
        faible et donc autorisée.  
       
        Début 2000, les sociétés DuPont et Fluor Daniel, 
        une filiale de la Fluor Corporation, ont formé une alliance pour 
        construire les premières usines industrielles destinées 
        à la fabrication de résines demballage en polyester 
        basées sur la technologie de pointe de DuPont dénommée 
        technologie NG-3, première technologie dun procédé 
        de polymérisation mise au point pour les résines demballage. 
         
       
        Le CEFIC (European Chemical Industry Council ou Conseil Européen 
        des Fédérations de l'Industrie Chimique) qui est l'association 
        des producteurs européens de chimie (cf. ann. 2) travaille activement 
        à définir la toxicité réelle des divers produits 
        de substitution mis au point afin de définir, avec les autorités, 
        des solutions qui répondent à la fois aux besoins du marché 
        et aux impératifs de sécurité.  
        
        
      Orientation 
        bibliographique: 
      Feraud 
        Jean (1999)-Mémento des roches et minéraux industriels : 
        la fluorine ou spath fluor. Rap. BRGM R 40825 
         
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