La mine de La Vidale

Cette concession a été instituée par décret du 08 septembre 1884 au profit de Monsieur Philip Bennet Power.

Pendant cette période, Monsieur Benoit de Bouillac effectuait également des recherches. Elle portait sur une superficie de 636 hectares.
Cette concession a été la propriété des particuliers ou des sociétés suivantes en dehors du premier concessionnaire :

1 - Société anonyme des Plombs argentifères d’Asprières (fondée par Monsieur POWER) (1884-1893) ;
2 - Société générale Française d’exploitation et de traitement des Minerais (1893-1901) ;
3 - M.M. de Gailhard et de Fleurieu (1901-1919)
4 - Leurs cohéritiers depuis 1919.

Par décret du 11 novembre 1918, elle fut amodiée à la Société de la Vieille Montagne ; l’amodiation cessa en 1929. La concession a été accordée à la suite des travaux de recherche de Monsieur Power puis de la Société des Mines d’Asprières qu’il constitua, travaux qui eurent lieu à Rouqueyrol, Rucube, Gazeau, LaVidale.

La concession porte sur une zone de micaschistes recoupés par des filons à gangue quartzeuse, parfois barytique, minéralisée de galène argentifère et de blende.

Les travaux ont été exécutés presque uniquement (en dehors des recherches) sur un filon dit n° 3 et un croiseur placé au toit de ce filon.
Le filon n° 3 est orienté sensiblement Est-Ouest, parallèlement à la vallée du Lot avec un pendage très fort vers le Nord (presque vertical).
La formation quartzeuse s’est prolongée avec une grande régularité ; mais la minéralisation avait une teneur très variable. L’épaisseur réduite était fréquemment de 0m20 à 0m35.

Ce filon a été exploité par 3 grandes galeries (niveaux 1, 2 et 3 ; aux cotes 212, 233,80 et 255) superposées, ouvertes à flanc de montagne (galeries dites de la Vidale) ; puis à l’aide de puits intérieurs, on a pu installer 2 autres galeries (dites de Gazeau) en aval pendage. Une cheminée d’aérage a été percée près de la « Croix de St Roch ».

De plus un travers-banc parti du bord de la voie de chemin de fer de Rodez à Capdenac a recoupé une série de petits filons et a retrouvé le filon 3 à
la hauteur de la première galerie en aval pendage (Travers-bancs de Gazeau).
Enfin un puits, foncé à l’E.N.E. des galeries pour aménager le filon en profondeur, a atteint 100m.
Il semble qu’il n’ait jamais été utilisé ; il est actuellement en partie éboulé.

Un filon a été reconnu dans le ravin de Brézies, situé à l’Ouest des travaux précédents. Ce même filon a été reconnu dans le ravin de Querbes à 1 km à l’Ouest de celui de Brézies. Ce filon, a gangue quartzeuse, a une direction 0.12°N. Sur la rive gauche du ravin de Querbes, 4 niveaux ont été amorcés dans le filon (minéralisé en galène et en blende).

La Société de la Vieille Montagne, après avoir amodié les concessions de Bouillac et d’Asprières, a fait quelques travaux de recherches et de remise en état dans la concession d’Asprières à partir de la fin de l’année 1917 (bien que le décret accordant l’amodiation ne soit intervenu qu’en 1918).
1 - Elle a remis en état le travers-bancs de roulage dit de Gazeau, la galerie de base en direction sur 370m, les 2ème et 3ème niveaux de la Vidale ;
2 - Quelques recherches ont été faites en prolongement des vieux travaux, dans les petits filons recoupés par le travers-bancs de Gazeau.

Tous ces travaux furent suspendus en Mai 1919. Depuis il n’y a plus eu d’exploitation. La blende a été négligée dans les anciens travaux. L’exploitation des parties laissées par les anciens serait seulement possible, au moment de la mise en valeur d’une partie riche du gisement à reconnaître, et tout hypothétique d’ailleurs. Nous avons pu relever sur les déclarations de redevances les renseignements suivants, concernant les tonnages extraits : Il a été extrait au total 7.000 tonnes brutes environ, d’une teneur en minerai de 10 à 15 %. Cela représenterait au plus 1 millier de tonnes de minerai marchand. C’est donc une petite exploitation qu’il y a eu à Asprières.

Pyromorphites du filon

Texte et photos :

Compagnie des Mines d'Asprières

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