LA MINE DE LA NUIZIERE - RHÔNE






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ANTARTIQUE





Note minéralogique sur LA MINE DE LA NUIZIERE (en Chenelette), (RHONE).
FLUORINE, BARYTINE, GALENE


Ce document est un résumé à titre de renseignements minéralogiques afférant au gisement Pb,F,Ba, précité. Il existe peut de documentation sur les diverses phases d’ouvrages miniers réalisés sur cette ensemble gîtologique. On retrouve des éléments dans diverses études menées par Lacroix, Drian, Barruel, Gonnard, ainsi que Fournet, qui ont de près ou de loin observés des échantillons provenant de cette localité.
La mine de La Nuizière (en Chenelette), (Commune de Poule et Chenelette), fut exploitée pour la galène argentifère, et ce depuis un acte institutif du 28 Aout 1822. La mine était alors exploitée comme beaucoup de mine du Beaujolais par des paysans, il s’agissait plus de grattages que d’exploitation minière dans les règles de l’art.

Elle regroupe les localités suivantes :
La Nuizière d’en Haut, La Nuizière d’en Bas, et La Douze, minéralogiquement ce sont ces localités (lieu dit) qui sont identifiés sur les divers échantillons récoltés.

LOCALISATION ET CONTEXTE GEOLOGIQUE
La mine se situe en bordure de la route de Beaujeu à Chauffailles (départementale 23) (1), au lieu dit La Nuizière d’en Haut, en bordure de l’Azergue qui coule en contrebas.
L’exploitation de la mine de la Nuizière (en Chenelette), comme beaucoup de petites mines se trouvant dans le secteur appartient au complexe de quartz et barytine encaissées dans les porphyres (2). A la Nuizière les barytine et quartz sont parallèles et les filons orientés N.S. Dans un premier temps les grattages consistaient à l’exploitation sporadique de l’alquifoux qui étaient destiné à la poterie. Par la suite ce fut la galène argentifère avec une gangue de quartz et de barytine, occasionnellement la fluorite. Le minerai principal était une galène à grandes facettes.
Actuellement subsiste des haldes au droit de la descenderie, celle-ci a été faite lors de travaux de recherche par le B.R.G.M.(1977), On trouve d’anciennes haldes plus en amont du site, en face de l’ancienne scierie.


Carte topographique 1 : 40 000.

 


Ancienne vue de Chenelette, pris de la Nuizière,



Contexte géologique
(cf. Feuille de Beaujeu 1/50 000).

MINERALISATIONS
Les diverses minéralisations on peut été décrites concernant la mine de La Nuizière. Alfred Lacroix dans la Minéralogie de la France et des Territoires d’outre-mer donne des informations sur les diverses espèces minérales rencontrées. Drian cite également les mines de La Nuizière, dans son ouvrage sur la Minéralogie et la pétrologie des environs de Lyon, 1849, p.316.
Lors des divers travaux de recherche entrepris sur le site, je n’ai rencontré que très peux de Fluorine, celle-ci est le plus généralement massive, souvent veinées du vert au violet pâle. Dans certaines druzes de quartz j’ai trouvé de petits cubes millimétriques.
J’ai en ma possession une fluorine blanche (v.photo) avec des cubes de 2 à 4 cm avec enduit d’oxyde de fer, et quelques cristaux de cérusite, ce spécimen provient de la collection Alfred.Lacroix. Cette pièce a été récoltée ne lors des dernières tentatives d’exploitation du XIXème siècle.

Par le fait on se rend compte que la fluorine y étais présente en gros cristaux, à ce jour on trouve régulièrement du quartz avec négatif de cube (ou octaèdres), les négatifs varient de quelques millimètres à quelques centimètres. Ils sont témoins de la dissolution ancienne de la fluorine. Certains cubes négatifs contiennent sur leurs faces de petits bouquets de cristaux de pyromorphite vert herbe. Ces cristaux sont de 1 à 5 mm dans leurs plus grandes dimensions

ESPECES MINERALES (description)

QUARTZ
La mine de La Nuizière en Chenelette, à fournis plusieurs type de quartz, on peut actuellement trouver sur les anciennes haldes de bon échantillons. Le plus souvent c’est un quartz blanc laiteux, parfois translucide à transparent. Les cristaux n’excèdes que rarement le centimètre. On parlera de quartz haché (A.Lacroix, min.de La France, TII, p.94), typique des localités du Beaujolais, avec des
négatifs de cubes ou d’octaèdres. Ce type de quartz est particulièrement abondant à La Nuizière.
Un autre type de cette localité est le quartz, il anti-sceptre se caractérise par des cristaux de 0,5 à 1,5 cm blanc laiteux, surmonté par un individu plus limpide e brillant de 0,1 à 0,5 mm. Les cristaux sont régulièrement terminés de cette façon, et sont contraire au quartz sceptre dont la terminaison est plus importante que l’individu de base. Le quartz de cette localité est la partie encaissante des filons de galène, et de loin le minérale de gangue prédominant.

BARYTINE
Si l’on dissocie le gîte de la Nuizière (en Chenelette), on peut noter que la barytine est peu abondante, elle présente des amas massifs avec le quartz. A la mine de La Nuizière, la barytine se rencontre en petits cristaux nets (0,1 à 0,5 mm), blanc laiteux à blanc translucide, ou parfois même très limpides et incolores. Ces cristaux sont de type rhomboédriques assez trapus. Une autre variété de barytine relativement proche par sa composition chimique de l’anhydrite répondant à la formule 3BaSO4CaSO4, fut décrite par les minéralogiste et nommée DREELITE Dufrénoy (1835).
Palache, C., Berman, H., & Frondel, C. (1951), The System of Mineralogy of James Dwight Dana and Edward Salisbury Dana, Yale University 1837-1892, Volume II. John Wiley and Sons, Inc., New York, 7th edition, revised and enlarged: 408.
On rencontre de petites quantités de ce minérale sur les haldes. A ce jour le nom de Dréelite est plus ou moins discrédité, et n’est considéré que pour une variété de barytine carbonatée.

GALENE
Ce minéral est très important dans la plus part des gisements du Beaujolais, et y constituait la majeure partie des minerais exploités. La mine de la Nuizière (en Chenelette), était une concession exploitée pour la galène argentifère de même que les concessions de Propières et des Ardillats. Je noterai que cette galène reste pauvre en argent, titrant au maximum 20 à 25 gr. (20 à 25 / 100). Ce qui est peu si l’on considère d’autres gisements exploités à la même époque en Savoie et Haute- Savoie.



GALENE, de la Mine de La Nuizière. 1867. Cristaux de 1 à 1,2 cm. Sur quartz.
(Collection. JF Lanoë). Inv. 1211.10

A La Nuizière (en Chenelette), la galène se trouve soit en grains disséminés dans le quartz, soit en masses clivables à larges facettes. Parfois on trouvait des cubes nets dans les druzes de quartz laiteux. (v.photo). La galène est alors souvent recouverte d’enduit de cérusite.

CERUSITE
Ce minéral est constant comme minéral secondaire des filons de galène du Beaujolais. La cérusite est citée par de nombreux minéralogistes ayant travaillés sur ces gisements. Les plus remarquables pour ce minérale sont les mines de Propières, et Montchonay (en les Ardillats). La
Mine de La Nuizière (en Chenelette) et La Douze (en Chenelette), ont produit des cristaux de cérusite similaires à ceux de Propières. Soit en masses cristallines de quelques millimètres à quelques centimètres, blanc, incolore à noire, soit en cristaux distincts dans la barytine, et le quartz avec la galène.



Divers facies des cristaux de cérusite des gisements du Beaujolais, Propières, Chenelette, Les Ardillats.

Ci-dessus exemple des divers types de cristaux rencontré dans les mines du Beaujolais. Il existe deux types prédominants que l’on retrouve avec régularité, ils sont en beaucoup de points semblables au types de Monteponi (Sardaigne), et à Pontgibaud (Puy de Dôme). Les macles sont très fréquentent, notamment à Propières où j’ai pu observer des groupes cristallins constitués que de macles. Les cristaux trouvés à Chenelette, diffèrent peux ou pas du tout, ils sont souvent blanc brillants, parfois incolore. Il se présente souvent dans les druzes de quartz laiteux, ou dans les négatifs cubiques, parfois dans la barytine blanche, dans ce dernier cas ils sont difficiles à identifier du premier coup,
ayant la même couleur et le même éclat que cette dernière.

PYROMORPHITE
Celle-ci présente un intérêt particulier du fait de la présence de sa variété calcifère avec arsenic (CaCOAsO3). Dans les deux filons de galène, filon de La Douze, et filon de La Nuizière on trouve la pyromorphite accompagnant le quartz, la baytine, la galène et la cérusite, aussi très certainement la fluorine avant dissolution.
Les cristaux que l’on rencontre présentent divers habitus presque identiques dans tous les gisements du beaujolais.
Soit elle se présente sous forme de cristaux classique en prismes hexagonaux, de couleur verte herbe, soit en aiguille fines de couleur jaune. Le plus souvent elle se présente en encroûtement vert herbe à vert clair presque pistache.
De petit cristaux on montré une forte proportion d’arsénic (As2O3) et de calcium (CaO), ce qui en à fait la variété nommé NUIZIERITE par BARRUEL en 1836.
Bien souvent la nuiziérite est intimement mélangé à la pyromorphite et la mimétite, ce qui en fait la difficulté de reconnaissance sans une analyse chimique quantitative (dosage par volumétrie de CaO).



PYROMORPHITE, Inv.2806.45, de la Mine de La Nuizière.
Ex.Coll. F.Gonnard, 1962 à Lyon. Cristaux de 0,5 à 9 mm. (coll. JF.Lanoë)

WULFENITE
La wulfénite se trouve en cristaux fort nets dans la succession de gisements précités. Leur couleur est du jaune orangé à l’orange, les faces sont brillantes. Leurs formes caractéristiques sont en lame tabulaires d’épaisseur variable, il mesure de 0,5 à 4 mm. La forme la plus commune se trouve en cristaux quadratique types très aplatis en p /b1/2, (v.figure ci-après).
De petits cristaux en fine lame aplatis ne sont pas rare à Chenelette, soit associé à la pyromorphite, soit implanté sur la galène altérée. Parfois on trouve la wulfénite dans le quartz haché. J’ai observé bon nombre d’échantillons récolté par Ferdinand GONNARD, et Jean-Baptiste FOURNET, ils présente un faciès très caractéristique de la localité avec une constance d’association avec la pyromorphite. A l’époque la wulfénite se trouvait avec grande facilité. A l’heure actuelle on peut encore récolter de bons échantillons sur les haldes.


PYROMORPHITE (La Douze) en Chenelette. Inv.2806.03, 1857. Cristaux de 3 à 7 mm.


Divers facies de wulfénite des gîtes de
Chenelette, La Douze, La Nuizière et des Ardillats.


WULFENITE de La Nuizière, (cristaux de 3 mm), implantés sur la pyromorphite avec Nuizièrite.
Inv. 3195.07, 1862. (coll.JF.Lanoë).

FLUORINE
Concernant la fluorine, c’est un minéral abondant de certains filons du Beaujolais. A Chenelette elle fût abondante lors des travaux miniers du XIXème siecle. Elle présente soit des masses bigarrées vert à violet, soit des cristaux net en cube, parfois plus rarement en octaèdre. A La Nuizière, la fluorine a disparue en grande partie par dissolution, seul reste l’empreinte des cristaux en négatif dans le quartz.
Dans certains secteurs elle est présente avec la baytine. Les cristaux observés sont des cubes de 2 à 4 cm avec enduit d’oxyde de fer et accompagné de cérusite en petits cristaux. (cf. photo ci-dessous).
A l’heure actuelle on peut trouver de petits cristaux accompagnant le quartz ou la barytine.
Les haldes de nos jours peuvent encore fournir quelques bons spécimens de fluorine, notamment celle se trouvant au dessus de l’ancienne scierie. Au droit de la descenderie (actuellement noyée), on trouve aisément du quartz à négatif. D’autre part des blocs de quartzite associé de barytine zonée renferme des druzes de petits cristaux de quartz accompagnant des cristaux de fluorine jaune, et parfois violette.


Fluorine de Chenelette,
Ex. Collection Alfred Lacroix, du Museum National d’Histoire Naturelle de Paris, 1897.
Collection JF.LANOE, Inv. 1150.01

ANNEXE GITOLOGIE
Le dossier des données du sous-sol est consultable auprès du B.R.G.M, il concerne les travaux effectués en 1977.
Ref. :
CHENELETTE, 06496X4002/GT, Lieu dit ‘LA NUIZIERE’
Type d’ouvrage : GITE
Date des travaux : 01/01/1977
Altitude : 600 m
Profondeur : 280 m
Carte géologique, feuille de Beaujeu 1/50 000.
Fond topographique de l’IGN 1/250 000.

Consultation :
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© Jean-François LANOE / GEGM-FRANCE / 2007

 

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