LA MINE DE MARGOU | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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La mine de Margou
1) Situation géographique : Ce gisement fait partie du réseau filonien de Montroc, dans le Tarn. Margou est un petit lieu-dit situé à environ 3 km du village d'Alban. La mine était située sur le flan gauche de la rivière qui porte le nom de l'Oulas.
2) Cadre géologique : Le gîte de Margou est situé dans le réseau filonien de l'Albigeois cristallin. La cristallisation se situe sous forme d'un filon orienté N105° E. Cependant, l'examen des cartes géologiques montre un filons orientés Est-Ouest (comme beaucoup de filons du Tarn). Une faille semble limiter le filon à l'Est.
Le filon est constitué par deux lentilles qui atteignent 3 mètres de puissances chacune. Deux sociétés les ont exploité chacune de leur côté, à chaque bout. Ugine et Gauthier ont exercé leur activité de 1954 à 1959. Travers-bancs et déilage souterrains ont été effectués. La SOGEREM
a ensuite effectué 3 campagnes de sondage : 1972, entre 1973 et
1974, et la dernière en 2002. Le potentiel du gisement a été
estimé à moins de 100 000 tonnes. 4) Historique des travaux : Deux sociétés
ont exploité simultanément, de 1954 à 1959, un filon
de fluorine. Le tonnage extrait serait de 25000 tonnes.
5) Minéralisations : Paragénèse classique des filons fluorés de l'Albigeois : fluorine, barytine, chalcopyrite, quartz. Présence d'oxydes de fer, et de manganèse (en moindre proportion). Fluorite
: couleur qui est parfois exceptionnelle. Liserêt fin
bleu soutenu sur certains cristaux. Certaines lignes de suture sont colorées
en violet. Vient ensuite
la seconde génération, qui reprend la même forme que
la première, mais de couleur plus claire. Les conditions de genèse
semble donc s'être interrompues pour reprendre quelques "temps"
plus tard dans des conditions similaires.
Les cristaux
sont souvent libres, sans reposer sur une gangue et sont très souvent
noyés dans des oxydes de fer et manganèse. On constate parfois
leur association à de la pyrolusite.
Chalcopyrite : en inclusion dans la fluorite, et montre parfois des figures de dissolution à l'aplomb du cristal. Les cistaux de chalcopyrite sont disposés, la plupart du temps, en une fine couche qui est situéeà quelques millimètres de la surface du cube. Mais il arrive d'en trouver de manière plus centrale. La chalcopyrite semble donc s'être déposée à différents moments. La barytine : Il semblerait qu'lle ne se présente jamais en tant que gange. Ainsi, lorsque des associations ont été trouvées, la barytine recouvrait les cristallisations de fluorine. Elle se présente sous forme tabulaire, en cristaux de quelques centimètres et de couleur bleu-gris. Elle est en générale toujours noyée dans des oxydes de fer et necessite un nettoyage particulièrement long. Le
quartz : Il est visible sous 2 formes:
-soit il
est en cristaux plus gros (ordre du centimètre), disposés
sur la fluorine.C'est la cas des cristallisations qui présentent
la couleur la plus foncée. La goethite : Celle-ci semble assez rare. Elle se présente sous forme de mamelons, mais aussi des cristaux ont été trouvés. La siderite : Les échantillons trouvés ont montré des facies corrodés. Limonite, Pyrolusite ont également été signalés. Pour conclure ce paragraphe, la morphologie des cristaux de fluorine, les zonations de couleurs, les dépôts selectifs de quartz.... sont autant de facteurs qui montrent la complexité de l'histoire des fluides qui ont circulé dans les failles. 6) Accessibilité du site : Terminé!
"Mise en sécurité"... sans commentaires. 7) Orientation bibliographique : Gol.D -
Communication personnelle.
Remerciements ... à Daniel Gol pour ses photos.
E. Guillou-Gotkovsky
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29/11/09
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