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La mine du Kaymar et "La Boule" du Kaymar - Commune
de Pruines - Aveyron
Le
gisement du Kaymar est situé quelques kilomètres à
l'Est du Grand Sillon houiller qui traverse le Massif Central, et qui
se termine au niveau du bassin houiller de Decazeville. Il est le «
pendant » du gisement de Valzergues, qui fait que certaines caractéristiques
sont communes aux deux gisements. Les filons hydrothermaux sont situés le long d'un éperon rocheux, que l’on distingue bien à plusieurs kilomètres, surtout lorsqu’on se trouve sur les hauteurs avec Rodez derrière soi. Son altitude est de 707 m. Une végétation pauvre (bruyère, ronce, genêt...) se developpe au sommet (710m), tandis que des chênes et divers arbustes poussent plus bas.
Géologie : Le massif
du Kaymar est situé dans une formation schisteuse (ce qui a engendré
beaucoup de problèmes de glissement de terrain lors de l'exploitation).
La formation schisteuse du Kaymar est délimité au nord, par le massif granitique d’Entraygues, et au sud, par des grès rouges du Permien (appelés aussi « Rougiers »).
Historique : Initialement, il semblerai que la mine du Kaymar eut été déjà exploitée au temps des gallo-romains pour le fer. En 1826, sous le règne de Charles X, le Duc Decazes obtint la première concession du grand filon. Le fer et le manganèse fut exploité de 1849 à 1883. Ce filon a fait l'objet de plusieurs 150 000 tonnes de minerai aux aciéries de Decazeville. Le minerai extrait était une hématite manganésifère dans les proportions de 45% de fer et de 5 à 13% de manganèse. du minerai de fer s'arrêtera en 1907. Après
le fer succédera l'exploitation de la fluorine. Les travaux sont relativement importants: tranchées à ciel ouvert, travaux souterrains, puits de 80 mètres, travers-banc. Ils s'échelonnent depuis le niveau 470 jusqu'à 632 mètres, le carreau de la mine étant au niveau 597. En 2003 ont commencé des travaux de mise en sécurité, bouchant les anciennes galeries et l'un des dépillages à ciel ouvert. Les travaux devraient se poursuivre courant l'hiver 2004, avec prolongation de ce chantier jusqu'à la mine de la Boule.
-La Fluorine
(voir rubrique « la fluorine »): -Le Quartz:
(Si O2) -L'Hématite
manganésifère:(Fe 45%, Mn 5 à 13%) -La
Goethite: (Fe +30 (OH)) -La
Limonite: (Fe(OH) + n H20) POUR LES AMATEURS DE MICROMINERALOGIE: Pour le
fer: la sidérite, la lépidocrocite, la pyrite, la slavikite. La minéralisation de type hydrothermale, a été reconnue sur un allongement de 500 mètres et sur extension verticale de 200 mètres. Mise en sécurité: Les travaux de la DRIRE, du moins commandités par cette administration ont été particulièrement acharnés! Les galeries situées à proximité du puit et celle qui conduit au grand dépillage, ont été fermées avec des murs en parpaings, puis un beton a été projetés à l'intérieur afin de consolider le tout. Quant on voit que ce sont des schistes, on se demande quelle pérénité cela va avoir... mais enfin, ce n'est pas grâve car ce n'est qu'avec l'argent du contribuable que cela a été fait! Bien entendu, un passage a été aménagé pour nos chauve-souris nationales...Le plus petit dépillage a été comblé et ne laisse plus qu'une paroi verticale d'une dizaine de mètres de hauteur dans laquelle on peut gratouiller de la fluorine. Le dépilage principal, qui atteint une hauteur de 50 m et débouche au jour, lui, a été laissé tel quel. Alors que c'est l'endroit le plus dangereux, on se demande quelle logique anime nos "metteurs en sécurité"!!! Chose curieuse : là, il n'y a pas eu de filet anti sous-marins tels que ceux posés à la Gardette! Il est vrai que les cristallisations que l'on peut extraire ont moins de valeur marchande... ...comme quoi la sécurité dépend parfois des intérêts financiers, et non pas de la mise en danger de la vie d'autrui! J'allais oublier : dans la foulée des dépenses inutiles, la Boule a également été bétonnée et foudroyée...Il semblerait qu'il y avait eu des traces de travaux dignes d'interesser les archéologues miniers. Pour une fois, eux aussi ont été punis! Sans commentaires!
Quelques références bibliographiques : Inventaire
Minéralogique de la France – Aveyron – EdR. PIerrot,
P. Picot, R. Pulou – Ed. du BRGM D’autres
ouvrages figurent dans la bibliographie du livre « La
mine de Fluorine de Valzergues ».
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